Beaujolais Nouveau : date, histoire, terroir - tout ce qu’il faut savoir

Le mois de novembre a ses petits rituels : les manteaux ressortent, les vitrines s’illuminent… et surtout, une phrase revient partout : « Le Beaujolais Nouveau est arrivé ! ». Excitation, curiosité, critique... Ce qui est sûr, c'est que ce vin primeur ne laisse personne indifférent.

Il est léger, il est espiègle, il est fruité… et surtout, il est attendu dans de nombreux pays chaque année. Si vous aussi vous vous demandez à quelle date sort le Beaujolais Nouveau, pourquoi il peut avoir goût de banane, ou si c’est vraiment un bon vin, vous êtes au bon endroit. On vous dit tout ce qu'il faut savoir sur ce vin qui fait parler le monde entier ! 

Préparez votre verre (ou votre curiosité) : on plonge dans le monde fascinant du Beaujolais Nouveau : son histoire, son terroir, ses mythes, et ce qui fait son charme depuis plus de 60 ans.

À quelle date sort le Beaujolais Nouveau ?

Le Beaujolais Nouveau sort chaque année le troisième jeudi de novembre, dès 00h01.

Contrairement à ce qu'on pourrait penser, ce n'est pas une date purement "marketing" même si cela a contribué à l'engouement autour de ce vin.

Avant 1985, les productrices et producteurs pouvaient sortir le nouveau millésime autour du 15 novembre. Mais qui dit pas de date précise, dit une pagaille sans nom (on vous laisse imaginer).

Le décret de 1985 fixe donc une date immuable :
➡️ 3ème jeudi du mois de Novembre = lancement du Beaujolais Nouveau.

Beaujolais Nouveau : son histoire

Le Beaujolais Nouveau est né comme un vin de fin de vendanges : simple, frais, bu localement. Il devient un phénomène mondial dans les années 60-80 grâce à une stratégie marketing ingénieuse.

À l’origine, c’est un vin de fête. Le genre de vin qu’on partage après avoir passé des semaines dans les vignes. Un vin pour souffler, rire, célébrer.

Puis, dans les années 1950, les cafés parisiens commencent à annoncer l’arrivée du nouveau millésime. Les consommateurs adorent l’idée de posséder et de goûter le premier vin de l’année.

La suite, c'est Georges Duboeuf, négociant visionnaire qui va l'écrire.
Il transforme le Beaujolais Nouveau en star planétaire, notamment au Japon et aux États-Unis. Le phénomène explose.

Dans les années 1980, la machine s’emballe : courses de motos, avions privés, défis loufoques pour livrer "les premières bouteilles du monde"… Le Beaujolais Nouveau devient un événement de pop-culture.

Le Beaujolais Nouveau est-il un bon vin ?

À cette question que vous nous posez si souvent, nous répondons : oui, si on l’aborde pour ce qu’il est : un vin jeune, frais et festif, et non un vin de garde ou de contemplation.

Mais alors, pourquoi a-t-il si mauvaise presse ?

Dans les années 1990-2000, certaines cuvées industrielles ont terni l’image du Beaujolais Nouveau. Beaucoup de volume = chute de la qualité

Et le Beaujolais s'en est longtemps mordu les doigts. Cette image lui a littéralement collé à la peau durant des années. 

Mais heureusement, cette période est révolue. Depuis plusieurs années maintenant, les vigneronnes et vignerons du Beaujolais ont réalisé un travail de fond remarquable pour redonner au Beaujolais ses lettres de noblesse.

Notamment en proposant des Beaujolais Nouveau aux rendements mieux maîtrisés, avec des méthodes de production plus propres, des pratiques plus respectueuses du raisin et du terroir. Résultat : on trouve désormais d’excellents Beaujolais Nouveau, frais, fruités, croquants, qui mettent vraiment en valeur le Gamay, ce cépage aussi gourmand que délicat.

Mais surtout (et c’est sans doute le point le plus important), les professionnels du vin ont fait un énorme travail pour montrer que le Beaujolais ne se résume pas au Beaujolais Nouveau.

Parce qu’aussi sympathique soit-il, le Beaujolais Nouveau n’est qu’une petite partie de l’immense diversité du vignoble. Ce qui fait la richesse et la renommée du Beaujolais ce sont ses crus. Morgon, Moulin-à-Vent, Fleurie, Juliénas, Brouilly… Autant de noms qui évoquent des terroirs uniques, des vins d'une élégance incomparable, des expressions du Gamay capables de rivaliser avec les plus grands.

Finalement, si l'on devait schématiser :
➡️ Le Beaujolais Nouveau, c’est la porte d’entrée.
➡️ Les Crus, ce sont les trésors que l’on découvre ensuite.

L’un n’empêche pas l’autre. L’un attire la curiosité ; l’autre construit la réputation.

C’est ce message que les productrices et producteurs s’efforcent aujourd’hui de transmettre : le Beaujolais, ce n’est pas un seul vin, mais une mosaïque de styles, de terroirs et de savoir-faire. Et si le Beaujolais Nouveau a longtemps occulté le reste, il devient désormais un prétexte parfait pour (re)découvrir la profondeur et la finesse de toute une région.

Combien de "crus" dans le Beaujolais ?

Le vignoble du Beaujolais compte 10 crus, officiellement reconnus par l’AOP.

Dix noms, dix identités, dix expressions du Gamay (cépage roi de la région) qui montrent à quel point ce cépage peut se révéler multiple et surprenant.

Ces crus s’étendent essentiellement sur la partie septentrionale du vignoble, là où les sols (granite, schiste, sable...) offrent une profondeur et une complexité uniques. Chaque cru raconte une histoire différente : une altitude, une exposition, une typicité aromatique. Bref, tout ce qui fait la richesse d’un grand terroir.

Si vous souhaitez faire un petit tour d’horizon de ces dix crus emblématiques, rendez-vous sur le site dédié aux vins du Beaujolais

Zoom sur deux crus incontournables : Fleurie et Morgon

Parmi les dix crus qui font la richesse du Beaujolais, deux se distinguent particulièrement par leur élégance et leur profondeur : Fleurie et Morgon.

Deux identités très différentes… et deux coups de cœur que nous avons à coeur de vous faire découvrir.

Fleurie : l’élégance à l’état pur

Fleurie porte merveilleusement son nom. Sur ces coteaux baignés de lumière, le Gamay s’exprime avec délicatesse : fleurs fraîches, framboise, mûre, cassis, poivre blanc, une bouche soyeuse. C’est un vin qui séduit par son charme naturel et sa finesse.

👉 C’est précisément cette sensation que nous avons voulu capturer dans notre cuvée.
Un Fleurie tout en subtilité, où les notes florales s’entrelacent avec une texture délicate. Un vin pensé pour celles et ceux qui aiment la pureté, l’élégance, le fruit sans renoncer à l'intensité.

Découvrez notre Cru Fleurie bio, élaboré par notre vigneronne Maud Matray sur le lieu-dit "Grille-Midi"

Morgon : profondeur, caractère et matière

À l’opposé du spectre, Morgon incarne la puissance maîtrisée. Ici, le terroir apporte structure et profondeur. Les vins “morgonnent”, comme on dit : ils gagnent en sérieux, en densité, en potentiel d’évolution.

👉 Notre Morgon s’inscrit dans cette lignée.
Un vin ample, structuré, avec une vraie colonne vertébrale, mais sans lourdeur. Cerise et épices délicates… et ce petit supplément d’âme propre aux grands Morgon.
Un rouge pour les tables généreuses, les belles pièces, les amateurs de vins de caractère.

Découvrez notre Morgon bio, élaboré par notre vigneronne Maud Matray sur le lieu-dit "Les Charmes"

En conclusion : le Beaujolais, bien plus qu’un vin, un terroir à redécouvrir

Le Beaujolais est souvent résumé à un rendez-vous annuel, à un vin primeur, à cette fameuse phrase « Le Beaujolais Nouveau est arrivé ». Mais derrière cette tradition se cache un vignoble d’une richesse incroyable, un terroir capable d’offrir bien plus qu’un vin jeune et fruité.

Avec ses 10 crus emblématiques, le Beaujolais dévoile une diversité aromatique et une profondeur que beaucoup sous-estiment encore.

Des vins délicats comme Fleurie, des cuvées structurées et puissantes comme Morgon, des expressions florales, minérales, aériennes… Le Gamay y révèle tout son potentiel. C’est dans ces crus que le Beaujolais montre son vrai visage : celui d’une région qui sait produire de grands vins, élégants, authentiques et taillés pour la garde.

Alors oui, célébrons le Beaujolais Nouveau pour son côté festif et fédérateur.
Mais n’oubliez pas d’aller plus loin dans votre découverte : les crus du Beaujolais sont les véritables ambassadeurs de cette région. Ils incarnent tout ce que le Beaujolais fait de meilleur : un terroir unique, un cépage expressif, une diversité incomparable et une identité forte.

 

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